« Dans ce travail, elle n’a retenu que trois éléments de l’œuvre littéraire : la folie, l’Espagne et le cheval. Ces trois éléments ontils été choisis parce qu’ils se prê- taient davantage à l’expression chorégraphique ? Elle explique qu’avant tout elle cherchait à élaborer une étude sur la folie, dans le mouvement. Le personnage de Quichotte, qui est exubérant et bavard, rejoignait son écriture chorégraphique. Il est autant verbomoteur qu’elle peut être « physico-motrice » et, à ce titre, il se prêtait bien à une recherche sur la folie. Or, pour habiter physiquement la folie, il faut montrer toutes sortes d’anomalies dans le mouvement. Et comme le cheval, compagnon de Don Quichotte, est aussi très important, elle a essayé de l’intégrer dans le mouvement. Il y avait quatre sculptures sur scène représentant sommairement des chevaux (une selle sur quatre pattes), mais la danse empruntait énormément au mouvement de cet animal, par le port de tête ou l’allure. »
Michel Vaïs
Un article de la revue Jeu
Numéro 89, 1998, p. 111–122Don Quichotte au TNM